La nomination d’un nouveau commandant à la tête du Corps de gardiens la Révolution islamique (CGRI) n'a cessé de susciter de nombreux commentaires depuis 48 heures. Pour d'aucuns, cette nomination "pourrait indiquer que l’Iran se prépare à un conflit d'envergure avec les États-Unis", a déclaré à RT l’ancien analyste du Pentagone Michael Maloof.
Né en 1960, le général Salami rejoignit les rangs du CGRI lors de la guerre irak-iran. Commandant de l’Université de commandement et d’état-major entre 1992 et 1997, il fut l’adjoint aux « opérations du personnel » avant de prendre les rênes de la Force aérienne des Gardiens de la révolution islamique entre 2005 et 2009.
RT revient sur quelques phrases clés du général iranien comme celle adressée au mois de janvier à l'adresse d'Israël : « Nous annonçons que si Israël entreprend de nous faire la guerre, cela débouchera sur son élimination et sur la libération des territoires occupés. Les Israéliens n’auront même pas de cimetière en Palestine pour enterrer leurs corps. »
Pour Micheal Maloof, ancien analyste des politiques de sécurité au Département américain de la Défense, « le général Salami est plus qu’un dur».
"Cela suggère vraiment qu'ils vont doubler d'efforts pour affronter les Etats-Unis", a-t-il déclaré. "Je pense que nous sommes sur le point d’être prêts à entrer dans une toute nouvelle phase de confrontation. et les Etats-Unis ont intérêt à agir avec prudence"
Et Maloof d'ajouter : " Je crois que les dirigeants iraniens, en faisant ce choix, sont en train de nous indiquer une plus grande résistance, une plus grande résistance aux sanctions imposées par le l’administration de Trump mais aussi une probabilité accrue de confrontation".
RT relève que plus tôt ce mois-ci, le généra Salami avait déclaré qu'il était "fier" d'être qualifié de "terroriste" par Washington, qui est lui-même "l'incarnation du terrorisme dans le vrai sens du terme". Pour Maloof, la décision des États-Unis" jouerait probablement un rôle dans la nouvelle nomination", mais "cette décision n'est pas non plus étrangère à la décision de Washington de refuser de prolonger des dérogations aux sanctions visant le secteur pétrolier iranien": "c'est une décision éminemment dangereuse qui élargit sensiblement les risques de confrontation USA/Iran".
Et l'expert d'ajouter, d'un brin d'inquiétude dans la voix : "Surveillez les mouvements de troupes", a-t-il ajouté prévenant d'éventuels affrontements autour du détroit d'Hormuz qui constitue un important corridor de commerce maritime dans le golfe Persique. «Surveillez le potentiel de déplacement des groupes de travail de transporteurs dans la région du golfe Persique ou à proximité. Ce sera révélateur d'une confrontation, et c'est exactement ce que veut le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton », a-t-il fait remarquer.
C’est un signe clair que nous allons voir le potentiel d’une plus grande escalade militaire dans un avenir très proche.